Les Brigades

Qu’est-ce qu’une brigade locaterrienne ?

Pour populariser le soin à porter à l’environnement, Locaterre met en place des brigades menées par des personnes volontaires motivées. Chaque brigade va s’emparer d’un thème d’action, ciblé et clair.

Les thèmes bien différenciés vont former ensemble un bouquet d’outils pratiques pour démontrer que des usages, respectueux de l’environnement, peuvent se substituer à d’anciennes manières. A peu près pour tout. Leur but est d’instruire, d’éveiller les regards, de séduire, de nourrir les envies et d’amener chacun à adopter des pratiques éclairées.

L’investissement requis réclame du temps, il faut y songer dès le départ et le vouloir. Heureusement, les brigades sont joyeuses, positives, elles donnent de l’énergie à ceux qui s’en emparent. C’est essentiel pour travailler sur la durée tout en se faisant plaisir. Le plaisir sera gage de réussite : il importe grandement que le thème choisi touche les affects profonds des parties prenantes.

Une brigade doit se montrer active et méthodique. Elle est un fil rouge qui va accompagner au long des semaines. L’engagement est sérieux et amusant à la fois. Il permet d’impliquer sa famille, ses enfants. De leur parler de soi, autrement. De leur montrer qu’on espère pour l’avenir de cette planète, pour eux et pour toute forme de vie.

Pour réussir, il sera essentiel que les brigades se donnent à voir. Qu’elles organisent des “chantiers” publics (ce sera très facile pour la brigade des ocres ou celle des chauve-souris, par exemple). Qu’elles fassent parler de leurs résultats. Faire parler, c’est communiquer. Et communiquer est primordial : que ce soit aux proches, ou sur les réseaux sociaux, ou par voie de presse. Tout peut s’envisager.

En somme, les brigades sont des ambassadeurs œuvrant pour la diminution drastique de l’empreinte écologique humaine individuelle sur Terre. 

Un exemple pour mieux comprendre …

Une des premières brigades qui sera mise en place est la brigade des ocres et des terres.
Elle a pour but de faire connaître et de développer l’utilisation de la peinture aux ocres et terres colorantes.

Les ocres et les terres colorantes sont toutes deux des pigments minéraux naturels. Les ocres ont été définis par la norme française NFT 30-001 comme argiles naturelles, elles sont de couleurs variables du jaune au rouge plus ou moins riche en oxyde ferrique, utilisée crues ou hydratées ; les autres terres peuvent contenir du manganèse ou du cuivre, elles génèrent des bleus, des verts.
Les ocres et terres colorantes permettent de réaliser une peinture aux nombreux atouts : on la fabrique aisément soi-même, chez soi, les ingrédients sont simples, faciles à trouver et non toxiques, elle revient très peu cher, se dilue à l’eau. Il y a peu de déchets engendrés. Zéro bidon. Nettoyage des pinceaux au savon.

Le but recherché est une approche facile du zéro déchet pour un environnement respecté. Réaliser cette peinture soi-même est réjouissant et gratifiant. D’une certaine façon, libératoire.

La mission de la brigade des ocres est :

  • de maîtriser l’usage de la peinture aux ocres et terres colorantes, de clarifier les différentes recettes possibles pour  boiserie extérieure, intérieure, pour le métal (ferronneries des portes et volets), de lister toutes les nuances possibles des ocres et terres colorantes naturelles (les gris, verts, jaunes, rouges, bleus , …), de savoir où se les procurer,
  • de construire un argumentaire réaliste, accompagné d’un dossier d’ouvrages effectués avec ces peintures, photos à l’appui,
  • de se faire connaître en présentant son sujet (par exemple à des mairies : pour repeindre portes d’église, volets et portes de bâtiments communaux…), en réalisant des chantiers, en les faisant connaître (presse ; réseaux sociaux ; sites : Locaterre, mairies, région, département, …)

En pratique, comment monter une brigade ?

Deux à trois personnes peuvent suffire. Constituer des brigades de petites tailles facilitera la concertation entre ses membres, que ce soit pour définir une approche méthodique ou pour planifier l’action.
Chaque brigade prend librement en main son thème. Ses membres s’entendent pour s’auto-gérer, dans le respect de la charte de Locaterre. Il sont adhérents et/ou bénévoles.


La première chose à faire est donc de constituer l’équipe, d’apprendre à se connaître un peu et d’être clairs entre participants, vis-à-vis de soi et vis-à-vis de Locaterre.
On vient à une brigade parce qu’on a  foi dans le projet, parce qu’on est sûr qu’on prendra le temps de s’ y consacrer.

Deuxièmement, organiser sa feuille de route et la suivre :

  • Chaque brigade cerne bien son sujet. Elle devient connaisseuse de son domaine.
  • Elle fonctionne avec une certaine autonomie, une liberté mais tient toutefois Locaterre informée de ses avancées.
  • Elle construit son argumentaire, monte les différentes actions à mener (information, projection de film, de documentaire, conférences, chantiers envisagés, ateliers pratiques), le planning de ses démarches.
  • Un « carnet de bord », relatant l’activité de la brigade, sera tenu par ses membres. Il inclut des petits comptes-rendus mais aussi des photos, des articles de presse, etc… Les carnets de bord seront communiqués au terrier de Locaterre, ils seront mis en lecture sur le site.

Et par-dessus tout, il faut libérer les imaginaires !

Différentes brigades sont envisagées, il peut y en avoir d’autres …

Locaterre a en magasin la brigade des semeurs de fleurs, la brigade des hérissons, la brigade des chauve-souris, celle des hirondelles, la brigade du compost, la brigade de la monnaie locale, la brigade déchet, la brigade climat, la brigade de l’essaimage, la brigade des renifleurs du local, la brigade des micro-forêts Miyawaki, la brigade des végétaliseurs de murs …